Nous ouvrons cette édition de MARA INFOS SOIR par la République Démocratique du Congo, qui s’est souvenue, dans la douleur, qu’elle proclamait son indépendance il y a 64 ans. Une commémoration, une fête nationale qui malgré tout a été célébrée par les Congolaises et les Congolais partout dans le pays et en Diaspora, sans oublier le sort des populations pour qui cette indépendance n’est pas opérationnelle dans l’Est du pays.

La RDC agressée fête son 64e anniversaire avec une volonté de relance économique et de récupération des espaces occupés

La République démocratique du Congo a donc fêté ce dimanche 30 juin 2024 le 64eme  anniversaire de son accession à l’indépendance. Une célébration qui intervient sur fonds d’agression dont le pays est victime de la part du Rwanda, a rappelé le Gouvernement en ce jour.

Pour rappel, le 30 juin 1960, quatre personnalités politiques, les deux Premiers ministres belge et congolais, Gaston Eyskens et Patrice Lumumba et leurs ministres des Affaires étrangères respectifs Pierre Wigny et Justin-Marie Bomboko, apposaient leurs signatures sur l’acte de l’indépendance du Congo. Une déclaration conjointe entre les gouvernements congolais et belge pour entériner l’accession de l’ancienne colonie belge à la souveraineté internationale.

Le roi des Belges avait rendu hommage à « l’œuvre conçue par le génie du roi Léopold II et continuée avec persévérance par la Belgique ».

L’allocution suivante, prononcée par Joseph Kasa-Vubu, le chef du nouvel Etat congolais, est ressentie comme une offense par les nationalistes congolais. Au lieu de célébrer l’émancipation de son peuple, le tout nouveau président de la République rend un hommage appuyé à l’ancienne métropole.

Le chef du Gouvernement, Patrice Emery Lumumba, se sent alors dans l’obligation d’intervenir alors que le protocole ne l’avait pas prévu. Il prononce des paroles qui entreront dans l’histoire et détermineront pour beaucoup son avenir proche :

«Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir parce que nous étions des nègres». Le recadrage de Lumumba se résume en ceci : c’est par la lutte que les Congolais ont conquis leur indépendance. 64 ans plus tard, la RDC célèbre cette fête historique  sur fond d’incertitudes dans le Nord-Kivu dont une partie est occupée par la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.

A MARA FM, nous avons réalisé une émission spéciale sur ces 64 ans de lutte pour une véritable et totale souveraineté de la RDC sur tout son territoire et toutes ses richesses. Vous pourrez la réécouter encore ce jeudi à 20H30 sur notre antenne.

RDC : les combats entre l'armée et le M23 s'intensifient autour de la cité stratégique de Kanyabayonga

Pendant que l’on célèbre le 64ème anniversaire de la RDC, les combats continuent entre le M23 soutenu par le Rwanda et les FARDC. Ils se sont intensifiés vendredi autour de la cité stratégique de Kanyabayonga, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), qui risque de tomber aux mains de la rebellion, selon des sources militaires. Depuis près de deux semaines, un bilan lourd des civils tués a été enregistré dans les hostilités violentes autour de la cité de Kanyabayonga, qui a été pénétrée vendredi par les combattants du M23, selon un responsable militaire sous couvert d'anonymat. La cité de Kanyabayonga se trouve à une centaine de kilomètres de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, qui était tombée aux mains des rebelles fin 2012.

RDC : 2 travailleurs humanitaires

Par ailleurs, 2 membres du personnel du groupe d'aide étrangère Tearfund ont été tués lors de l'attaque de leur convoi dans l'est de la République démocratique du Congo, a déclaré l'organisation, la dernière d'une série d'attaques visant les groupes d'aide et les résidents de la région. Les travailleurs humanitaires ont été tués dimanche après l'arrivée de leur convoi dans la ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, où des rebelles armés combattent les forces de sécurité congolaises, a déclaré l'organisation dans un communiqué lundi en fin de journée. Il n'a pas été possible de déterminer immédiatement quel groupe était à l'origine de l'attaque.

Manifestations au Kenya : les Kényans exigent le départ du président Ruto

Depuis la semaine dernière, le projet de finances visant à instaurer de nouvelles taxes au Kenya a déclenché des troubles meurtriers. Après plusieurs journées de mobilisation, au moins 39 personnes sont mortes dans les manifestations, selon la Commission nationale kényane sur les droits humains.

Mercredi dernier, le président William Ruto a abandonné les hausses d’impôts proposées suite à des manifestations meurtrières qui ont conduit à l'incendie du parlement. Pour combler le déficit budgétaire de près de 2,7 milliards de dollars, le gouvernement kényan a annoncé qu'il devra emprunter près d’un trillion de shillings, soit environ 7,6 milliards de dollars.

Malgré le retrait du projet de loi, la colère persiste dans les rues. De nouvelles manifestations sont prévues cette semaine, avec des appels à la démission du président et des accusations de brutalité policière.

Afrique du Sud : l'ANC forme son gouvernement d'union nationale

En Afrique du Sud, pour la première fois de son histoire, le pays est dirigé par une équipe d'union nationale. Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir a trouvé un accord de coalition avec l'Alliance démocratique (DA) qui est le principal parti d'opposition et neuf autres formations politiques après des semaines de tractation. Le parti présidentiel conservé la majorité des postes ministériels avec 20 des 32 ministres. L'Alliance démocratique, compte six ministres, et les postes ministériels restants sont repartis entre certains petits partis.

Le président Cyril Ramaphosa forme ce gouvernement d'unité nationale multipartite un mois après que l'ANC ait perdu sa domination politique de 30 ans sur le pays le plus industrialisé d'Afrique lors d'une élection nationale, l'obligeant à cette coalition. L'ANC n'a obtenu que 40 % des suffrages exprimés lors du scrutin du 29 mai, perdant du coup sa majorité parlementaire pour la première fois depuis sa prise de pouvoir à la fin du système d'apartheid face à la minorité blanche en 1994. La DA est arrivée en deuxième position avec 21 % des voix.

D'autres partis ont également rejoint ce que l'ANC a appelé un gouvernement d'unité nationale, ouvert à tous les 18 partis représentés au Parlement. Certains ont refusé d'y participer. Ils sont cependant 11 en tous au sein de la nouvelle majorité présidentielle.

Parmi les décisions les plus importantes de son cabinet, M. Ramaphosa a reconduit Paul Mashatile de l'ANC dans ses fonctions de vice-président. M. Ramaphosa a également nommé Parks Tau de l'ANC au poste de ministre du commerce et de l'industrie, un portefeuille important que la DA convoitait et qui était au cœur de certaines tensions entre les deux partis. M. Steenhuisen, chef de file de la DA, a été nommé ministre de l'agriculture, tandis que M. Ramaphosa a également fait entrer dans son cabinet les chefs de file de quatre autres partis politiques en tant que nouveaux ministres. Le nouveau gouvernement sud-africain va prêter serment, demain mercredi au Cap, a annoncé le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya.

Nigeria : au moins 18 morts dans des attentats-suicides à Gwoza

Au Nigeria, dix-huit personnes au moins ont été tuées, et des dizaines d’autres blessées, dans trois attentats-suicides, samedi, dans la ville de Gwoza, dans l’Etat de Borno. Boko Haram s’était emparé de Gwoza en 2014 et l’avait déclarée califat après avoir pris le contrôle d’une partie de l’Etat de Borno. La ville a depuis été reprise par l’armée nigériane mais le groupe terroriste continue de lancer des attaques des montagnes surplombant la ville, à la frontière avec le Cameroun.

Présidentielle en Mauritanie : Ghazouani réélu pour un 2nd mandat

Le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani a été réélu pour un second mandat, a annoncé lundi la commission électorale du pays, après avoir positionné le pays comme un allié stratégique de l'Occident dans une région balayée par les coups d'Etat et la violence.

M. Ghazouani, qui a fait campagne en promettant d'assurer la sécurité et la croissance économique, a obtenu 56,1 % des voix, a déclaré lundi la commission électorale indépendante du pays. Son principal rival, Biram Dah Abeid, un militant anti-esclavagiste, a obtenu 22,1 % des voix. Il a rejeté les résultats partiels annoncés dimanche et les a qualifiés de frauduleux. Le taux de participation a été de 55 % des deux millions d'électeurs éligibles, a déclaré la commission.

La cour constitutionnelle du pays va maintenant examiner le nombre de voix et annoncer les résultats définitifs, sans que l'on sache exactement quand cela se produira.

La commission est composée de représentants des partis politiques et son président est nommé par le gouvernement, et certains l'ont accusée d'entrer en conflit avec le régime de M. Ghazouani.

M. Abeid a affirmé qu'il était le véritable vainqueur. Les résultats provisoires étaient un "coup d'État électoral" visant à aider Ghazouani, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dimanche. Il a accusé la commission électorale d'avoir frauduleusement accordé à Ghazouni des milliers de voix "sorties de nulle part". Quelques heures plus tard, il a appelé à la désobéissance civile contre le gouvernement et a demandé à l'armée et aux forces de sécurité de ne pas "accepter d'être utilisées par le gouvernement contre le peuple".

Burkina Faso : Ibrahim Traoré entame cinq années de gestion du pays, selon la Charte de la transition modifiée

Le capitaine Ibrahim Traoré a entamé aujourd’hui mardi cinq années supplémentaires de gestion du pays, conformément à la Charte de la transition modifiée qui a prolongé la durée de la transition politique. La durée de cette transition a en effet été prolongée de cinq ans à compter du 2 juillet, selon les conclusions des Assises nationales tenues le 25 mai dernier.

Le ministre de la Justice et des Droits humains, Edasso Rodrigue Bayala, avait déclaré lundi soir sur la chaîne publique RTB que cette disposition entrerait en vigueur ce mardi. Il a ajouté qu'il n'y aura pas cérémonie de prestation de serment et d'investiture, étant donné que cette disposition n'avait pas fait l'objet de modification dans la première charte adoptée en octobre 2022.

S'agissant des institutions de la transition, M. Bayala a dit que l'Assemblée législative de transition pourrait connaître une recomposition et qu'un remaniement du gouvernement était du pouvoir discrétionnaire du chef de l'Etat.

Le cyclone Freddy, la tempête la plus longue jamais enregistrée

Le cyclone tropical Freddy qui a frappé l'Afrique de l'Est l'année dernière a été confirmé comme étant la tempête qui a duré le plus longtemps jamais enregistré. L'agence météorologique des Nations Unies (OMM) a annoncé ce mardi que le cyclone meurtrier de l'océan Indien qui a duré 36 jours a dépassé le précédent record détenu par l'ouragan John, qui a frappé Hawaï et duré près de 30 jours dans le Pacifique Nord il y a trente ans. Au lendemain de Freddy, qui a frappé l'Afrique de l'Est en deux phases, plus de 1 200 personnes sont mortes ou portées disparues au Malawi et plus de 180 au Mozambique, selon l'OMM.

Tour de France : Girmay, le 1er Africain noir à remporter une étape

L'Erythréen Biniam Girmay est devenu le premier coureur noir africain à remporter une étape du Tour de France. Lundi, le cycliste de l'équipe d'Intermarché-Wanty a terminé en tête du sprint final de la troisième étape de la compétition. Girmay est également entré dans l'histoire en Italie il y a deux ans lorsqu'il a remporté une étape du Giro d'Italia, devenant ainsi le premier Africain noir à remporter une victoire dans un Grand Tour, terme qui englobe les trois principales courses de trois semaines : le Giro, le Tour et la Vuelta espagnole.

Mardi 02/07/2024 - Journal de 17h49 du 

 

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